Partis de leur sanctuaire il y a une année et demi, ils ont fait un long voyage en effrayant parfois la population et en mangeant des tonnes de ressources estimées à près d’un million. « Nous pourrons toujours faire repousser nos plantations l’année prochaine, mais ce ne sera pas le cas de ces éléphants s’ils venaient à disparaître. » déclarait un de leur protecteur.
Car voilà, ce troupeau de quatorze éléphants appartient à une espèce en voie d’extinction et ils sont donc protégés en liste A. Après 500 km parcourus pendant des mois d’errance, grâce aux efforts insensés mis en place par ceux qui les protègent, le troupeau est enfin rentré à la maison.
Une bienveillante protection
Les chiffres sont impressionnants : plus de 25’000 policiers et des drones ont tenté de guider ce troupeau. Plus de 150’000 personnes ont été évacuées pour éviter tout conflit grave entre l’Homme et les pachydermes. 180 tonnes de nourriture ont aidé à les guider sur le chemin. Des solutions ingénieuses ont été mises en place pour qu’ils ne soient pas blessés tout le long de leur chemin. Regardez les liens ci-dessous pour vous rendre compte de l’ampleur des mesures prises.
L’absence d’un vieux sage ?
La raison de leur départ de la réserve n’est toujours pas claire et donne naissance à de nombreux débats. Deux des pistes proposées sont les suivantes. La première est qu’ils n’ont pas de leader expérimenté à leur tête. Il semblerait que deux d’entre eux ont rapidement fait demi-tour au début de leur périple. La seconde est qu’il souhaitaient changer d’habitat.
Néanmoins, le stress engendré par les environnements urbains avec la pression des activités humaines, auraient aussi contribué à leur faire faire demi-tour pour retourner dans leur réserve.
Une belle allégorie
Et si le chaos actuel était notre invitation à «rentrer à la Maison» ?
Nos protecteurs bienveillants essaient de nous envoyer des messages depuis des décennies sur notre soif inextinguible d’expansion, notre perpétuelle quête de conquêtes de nouveaux espaces, pris dans une irresponsable folie accumulatrice, nous avons exploité les ressources de cette Terre bien au-delà de nos besoins fondamentaux.
Mais le pire est sans doute que nous avons ainsi profondément perverti le lien intrinsèque qui nous relie à cette Nature si généreuse. Nous étions dans une relation équitable où la Nature nous offrait tout ce dont nous avions besoin.
En vouloir toujours plus, nous a conduit à sortir de notre réserve et partir pour un voyage initiatique, peut-être, mais surtout destructeur. Nous commençons à peine à admettre que nous allons payer cette rupture dans l’équilibre de notre relation à la Nature.
Orgueilleux et entêtés, nous avons toujours imaginé pouvoir la maîtriser. Alors que ce n’est pas pas dans la soumission, mais dans la prise de conscience que nous ne faisons qu’un avec elle que nous pourrons envisager le monde d’un point de vue salutaire.
«Rentrer à la Maison»
Revenir chez Soi signifie qu’il faut d’abord être très clair sur que nous sommes (sans prétention) et ce dont nous avons fondamentalement besoin. Pour développer la connaissance de Soi, s’établir dans le silence est une nécessité.
Et ainsi retrouver enfin le chemin de la Maison.
Cet endroit où nous nous sommes profondément nous-même. Où tout ce dont nous avons besoin est disponible depuis toujours. Là où réside notre essence, au-delà du temps.
La journée a commencé par une bonne nouvelle : de plus en plus de femmes sont adeptes de la tendance No-make-up. Zéro maquillage. Selon un article de Terrafemina*: -47% pour les rouges à lèvres, -33% pour le maquillage des yeux.
Ce printemps à la maison a bien accéléré ce qui semble être un mouvement de fond. J’espère vivement que la démarche sera hautement contagieuse et le nombre de cas en net augmentation sur le long terme. Mais surtout qu’elle permettra aux femmes d’oser un vrai retour à Soi. Puis qu’elles contaminent les hommes dans cette quête. Pour que ces deux forces puissent se retrouver pleinement.
Se farder, quel fardeau!
Le maquillage est une industrie polluante. Très. Les paillettes rejetées au mieux dans une poubelle, au pire dans le lac, avec tous les produits dérivés : du démaquillant au vernis à ongles… rien n’est écologique. Mais le pire. Le pire du pire, comme dirait mon neveu, c’est l’EMBALLAGE. Voilà le domaine champion du monde pour produire cent fois plus d’emballage que de matière « utile ». Sans parler des tests sur les animaux. Ni des faux ongles.
Le naturel révèle la beauté
Cette annonce matinale ouvre de multiples effets positifs sur l’environnement, mais évidemment aussi sur la psychologie et l’image de Soi. Pas besoin de maquillage pour avoir un amour de peau. Ce dernier aurait plutôt tendance à créer des déséquilibres et étouffer la peau.
Sans fard, sans masque ni pantalon chanterait gaiement Rika Zaraï. Vite, un petit saut dans le passé pour ceux qui aurait échappé à cette chanson devenue mythique. Un hymne qui sent bon la liberté et la légèreté des seventies.
Si cette année 2020 est bouleversante dans bien des domaines, nous sentons le besoin d’authenticité devenir une vraie valeur fondamentale. Enfin. L’authenticité serait-elle au centre du monde meilleur dont nous rêvons ? Avec sa sœur, la liberté ?
La liberté de respirer
Sans fond de teint, la peau peut enfin respirer (enfin quand elle ne doit pas porter un masque). Une peau qui respire devient plus saine et s’équilibre d’elle-même. Sauf quand il y a un déséquilibre ailleurs dans le corps ou au niveau émotionnel.
Nous avons tous vu des séquences de maquillage avant/après absolument époustouflantes. Des influenceuses totalement méconnaissables sans fards. On imagine bien les dérives et les méfaits que cela peut engendrer sur le psychisme d’ adolescentes. S’aimer sans huit couches de fond de teint ou des filtres absurdes qui font des yeux de manga peut devenir un challenge aussi difficile que de manger correctement. Réapprendre à s’aimer tel que nous sommes paraît une voie pleine de sens.
Qui juge révèle ses faiblesses
Se montrer à l’autre tel que nous sommes est une force capitale. Si quelqu’un vous juge par ce que votre peau est trop rouge ou trop blanche ou pas assez ceci ou trop cela, c’est uniquement elle qui s’enferme dans son schéma de jugement. C’est elle qui vous révèle ses limites. Ce n’est jamais vous que cela définit.
Si mentalement, c’est assez facile à comprendre, l’intégrer est un processus beaucoup plus lent. Des regards méprisants face à la maladie ou la vieillesse m’ont souvent révolté. Aujourd’hui, ces expériences m’ont permis d’accompagner des personnes. Elles ont pu se libérer et gagner confiance en elle, tout en aidant leur peau à guérir. C’est magnifique d’assister aux changements de quelqu’un qui ose devenir un peu plus Soi au fil des mois. Qu’elles soient ici remerciées de leur confiance et de leur présence.
Au cœur du Soi
La pression de la société veut nous faire croire qu’il faut être parfait, mais être Soi est un bien meilleur chemin pour évoluer et s’éveiller au monde. Le seul, pour vivre l’état d’union qui nous relie à l’univers.
Ne pas aller cherche l’amour de soi dans les autres. Mais bien le cultiver à l’intérieur.
Laisser tomber le masque, c’est avoir le courage d’être Soi en tout temps et avec tout le monde. C’est accepter que tout le monde ne puisse nous accueillir tel que nous sommes. C’est compter sur Soi : son corps, son système immunitaire, son mental, ses qualités intrinsèques que l’on améliore au quotidien. Savoir que, tel que nous sommes, nous avons une place dans ce monde. Sans fard.
J’ai souvent entendu que cela demandait du courage, mais à vrai dire cela demande surtout du travail, de la discipline, mais aussi de la curiosité et l’envie d’explorer ce que nous sommes. Je vous accompagne volontiers dans cette démarche.
Et si c’était là tout le sens de la Mascarade que nous traversons ? Nous obliger à porter le masque au sens propre pour mieux le laisser tomber au figuré … cela donnerait enfin un peu de sens à ces mesures absconses.
En clôture, je vous offre un peu de George Benson: Masquerade. Un peu plus joyeux qu’Orwell, l’autre George très en vogue du moment.
Belle rentrée à tous!
Voici le lien sur l’article d’origine de Terrafemina
Nous ne sommes pas égaux face au stress. Il fait ressortir nos tendances naturelles. Ainsi, certains se sont rués sur le papier de toilettes et les pâtes, d’autres, comme moi, se sont rués sur leur stock de graines. Pour semer, cultiver et nourrir. Si cela m’a fait sourire au début, j’ai vite compris que plus je creusais, plus cela correspondait à ce que je suis.
En même temps, J’ai ressenti un besoin très fort de contribuer et d’apporter mon aide, alors j’ai proposé de partager ce qui me semble de plus important pour rester en bonne santé, à savoir cultiver la relation avec Soi et l’univers. Cultiver cet état d’union qui s’appelle en sanskrit, le Yoga.
Cultiver le silence
Alors, j’ai offert un moment quotidien pour cultiver le silence, ensemble, en direct, sur les réseaux sociaux. Rien que d’écrire cette phrase me fait sourire tant cela semble paradoxal. Ces réseaux sont ce qu’il y a de plus bruyant, anti-social, stigmatisant, déprimant, moralisateur, paranoïaque. Nous laissons doucement nos vies être gérées par des algorithmes dont nous ignorons tout. Nous les invitons dans nos maisons à travers des objets connectés pour leur laisser les commandes au sens propre comme figuré.
Cultiver le bon sens, non l’illusion
Les films Bienvenue à Gattacaou 1984 sont de gentilles fictions à côté de ce que nous vivons, car nous nourrissons ce système par nous-même et de bon cœur.. A coup de jeux et de défis. Le jeu, l’opium du peuple, lol. Que dire de tous ces challenges et autres tests cyniquement insignifiants. Qui nourrissent les algorithmes qui décident ce que vous penserez savoir dans 10 ans. Et qui vous donne une version de la réalité : la leur.
J’ai fui la surinformation et ses consœurs la désinformations, la manipulation et autres dérives plus ou moins paranoïaques en cultivant mon jardin. Plus exactement, en cultivant MES jardins. Le jardin physique et mon jardin intérieur.
En désherbant le premier, je me pouvais que faire le parallèle avec toutes les pensées et informations négatives émises autour de moi. Avec les bons outils, creuser profond pour enlever toute la racine afin d’ éviter que la mauvaise herbe ne repousse.
Tout comme la pratique de la méditation, cela requiert de la discipline. Entretenir le jardin, c’est enlever la mauvaise herbe avant qu’elle n’ait le temps de grandir. Faire pareil avec les émotions négatives. Non pas en les rejetant, en validant leur présence et la raison de la leur présence avant de les laisser s’évanouir. Et si elles ne s’en vont pas d’elle-même, il suffit de cultiver l’émotion inverse de manière volontaire.
Ainsi désherber le jardin est très semblable à la méditation et cultive ce sentiment d’unicité. Certaines mauvaises herbes sont des pensées, d’autres le poids des émotions négatives des gens qui vous ont fait subir leur mauvaise humeur, leur manque de respect, leurs peurs et angoisse, leur déprime. Parfois même ce sont des relations avec des personnes qui n’ont plus lieu d’être tant elles sont en décalage avec ce que vous êtes devenu aujourd’hui et avec ce que vous acceptez dans votre vie. Ou ce que vous souhaitez y voir grandir.
Cultiver la gratitude
Une fois le travail terminé, admirer la beauté du lieu en toute humilité sachant qu’il faudra recommencer demain Sachant que vous n’êtes pas à l’origine de cette beauté, mais que vous faites partie de son tout. De là naît la gratitude. La gratitude pour les aïeux et pour ceux qui vous permettent d’être là dans ce jardin. La gratitude envers la beauté de la rose. La gratitude envers la terre et tout son microcosme. La gratitude pour cet équilibre … même fragile et dans un monde qu’on souhaite meilleur.
Intégrer
Un des mots sur lequel j’insiste le plus dans mon enseignement, c’est le verbe incorporer. On peut garder des concepts, savoir comment faire une posture de yoga, connaître son nom en sanskrit et dans cinq autres langues, ou savoir que l’on faire partie d’un tout plus grand que soi, mais ressentir et tout à fait autre chose. Tant que l’on a pas expérimenté, ressenti ce tout ou cette posture, nous ne pouvons pas prétendre en avoir la connaissance. Mais juste acquis un concept mental de plus en restant à la surface du concept. Il faut alors creuser plus profond si je peux dire.
Nourrir
Cultiver, c’est se concentrer sur ce qui nous nourrit. Pas uniquement au niveau de notre estomac, mais également ce qui nourrit nos sens. la beauté d’une fleur, son parfum. Ce qui nous relie à elle. C’est cultiver le respect de la nature, cet équilibre si fragile. De la beauté d’une fleur naît l’amour et le respect pour un monde, celui qui accueille la fleur.
Aimer le monde donne envie de cultiver plus de belles fleurs pour transmettre l’envie de cultiver de belles fleurs à d’autres. Rapidement, le monde devient fleuri, coloré, plus joyeux, plus vivant, plus beau.
Cultiver serait altruiste ?
Forcément. Cultiver, c’est partager. C’est offrir aux suivants une terre plus belle et se fondre dans celle-ci. C’est notre lègue le plus précieux. Nos propres cendres sont un bon engrais (à condition d’avoir mangé bio et pas pris trop de médicaments ;-)) . Accepter que nous faisons partie de cycles à l’image des saisons. Et que la mort d’une feuille nourrit le sol pour que l’arbre puisse repousser avec plus de vigueur au printemps prochain.
Cultiver, c’est enrichir
Enrichir la terre, lui apporter ce dont elle a besoin et uniquement cela. La terre fait avec qui est là, sans superflu. Elle utilise la moindre surface. Elle s’adapte, elle essaie en tout cas. La nature a horreur du vide, mais trouve toujours son équilibre naturel. Nous avons tant à apprendre.
Cultiver, c’est respecter l’équilibre
Repérer les mauvaises herbes avant qu’elles ne soient envahissantes et ne prennent trop de place dans le jardin comme dans vos vies. Ce que l’on appelle mauvaise herbe est parfois une plante qui soigne divers symptômes, mais elle va pousser au détriment de vos framboisiers ou de vos salades. Ce n’est pas la nature de l’herbe qui est mauvaise, mais plutôt qu’elle pousse au mauvais endroit au mauvais moment. L’important, c’est de respecter l’équilibre du microcosme où chacun a son rôle, sa place.
Inspirer l’économie
Néanmoins, s’il y a trop de parasites, la nature meurt. Notre économie devrait garder cela à l’esprit. Tout ces sociétés, ces spéculateurs qui ne contribuent en rien à cultiver le monde, mais qui l’exploite pour cumuler des zéros sur des comptes virtuels. Toute l’économie enrichit vingt familles dans le monde.. N’est-ce pas absurde ? Nous nous enrichissons de notre propre mal-être. Mais que peut donc espérer une société où ce qui génère le plus d’argent est la maladie, la peur de la solitude et de la mort? Trop de parasites aggravent ce déséquilibre. Revenons à l’essentiel, au bon sens pour créer plus de valeur.
Qui suis-je?
L’après
Oublier cette notion d’après … car l‘après commence maintenant. Là tout de suite. L’après sera trop tard. L’après appartient en fait déjà au passé. Penser l’après, c’est bien, mais en réalité, c’est ce que vous avez fait il y a cinq ou dix ans qui aura déterminé si vous avez massivement stocké du papier de toilette, appelé vos proches ou semé des graines. Car toute chose importante prend du temps comme dans la nature. Le temps qu’un arbre prend pour pousser. Encore faut-il le planter maintenant pour pouvoir s’asseoir dessous dans quelques décennies. Le planter de toute façon, car il y aura bien quelqu’un qui sera heureux de profiter son ombre ou de ses fruits, même si ce n’est pas vous.
J’ai toujours trouvé dommage que la médecine dite moderne se concentre tant sur les symptômes et si peu sur le terrain.
Aujourd’hui, le constat est similaire au niveau de la société qui opère selon ce même schéma de pensée. Nous avons les yeux rivés sur les symptômes et devons faire face aux limites de ce fonctionnement.
Nous découvrons que malgré tout le savoir des hautes écoles, tout l’argent de nos banques, toutes les mirifiques assurances, nous sommes des êtres totalement démunis face à l’incertitude et la destruction potentielle de nos acquis. Maintenus dans une douce illusion depuis des décennies, nous avons oublié, renié l’essentiel.
Les yeux rivés sur les actions de la semaine ou les indices de croissance, l’inconnu et la mort nous terrorise. Nous arrivons pourtant à la fin d’un cycle et ne pouvons pas y échapper. Il est alors inutile de continuer à nourrir une société, un état, qui impose des modes de vie appartenant à un siècle qui n’est plus … depuis vingt ans. Investissons dans de nouvelles pistes, traçons de nouvelles voies. Ensemble.
Vulnérabilité et liberté
Embrasser notre vulnérabilité, conscientiser le fait que notre enveloppe corporelle est mortelle. Se libérer du besoin de s’assurer. Retrouver notre liberté individuelle en transcendant les peurs dans lesquelles la société nous enferme depuis longtemps. ET redéfinissons ce que le mot «ENSEMBLE » signifie.
D’abord en soi. En réinstaurant notre dialogue intérieur. Retrouver et faire éclore tout ce que nous avons enfoui depuis si longtemps. Parfois, pour des modèles de vie qui nous conduise à l’auto-destruction.
Confinement
L’isolement actuel nous révèle à quel point nous sommes des êtres grégaires, faits pour vivre ensemble et nous les uns contre les autres.
Même la technologie qui arrive, certes, à nous réunir, ne peut pas remplacer le fait de serrer celui qu’on aime dans les bras, juste pour se rassurer mutuellement et se faire du bien.
Love is All
Roger Glover et les Beattles le chantaient déjà au siècle dernier. Mais quand les entendrons-nous ?
Quand serons-nous prêt à porter le respect et l’amour de ce qui nous entoure comme priorité ? Et cela commence avec l’Amour de soi, puis de notre faculté à le transcender. Sinon, avez-vous déjà essayé de manger du papier de toilettes ou des pâtes crues tout seul dans votre coin ?
Interconnexions
En cultivant l’amour de soi, nous réalisons mieux que tout est interdépendant et c’est ainsi que l’amour de soi nous ouvre aux Autres. Non, ce n’est pas une démarche égoïste, mais bien tout l’inverse. Ainsi, nous pouvons aussi prendre notre responsabilité en main comme celle de rester en bonne santé, par exemple. En commençant par se nourrir de manière adéquate. L’équilibre du Tout, dépend de l’équilibre de chacun. Commencer par prendre soin de Soi pour mieux prendre soin des Autres comme du monde qui nous entoure.
S’ouvrir au Monde
Acceptons d’être mortel et tentons de remplir, d’honorer cette vie et d’en profiter afin qu’elle se termine. Et de le faire du mieux possible. Trouver ce que vous pouvez offrir aux Autres et faites-le avec plaisir et authenticité.
Le respect et l’amour de Soi sont la clé pour s’ouvrir aux Autres et s’ouvrir au Monde.
Ce monde Nouveau auquel nous aspirons (presque) tous, commence donc par une Révolution intérieure.
Postscriptum
La photo en titre est très puissante pour moi. Si puissante à vrai dire, qu’à chaque fois que j’essaie d’écrire à son sujet, les émotions me submergent. Je tente de résumer: nous venions de déposer les cendres de mon père dans sa dernière demeure. Sur le chemin du retour, je me retrouvai seule pour faire quelques photos. C’est en rejoignant le chemin que je suis tombée sur ce cœur … juste avant qu’un immense double arc-en-ciel n’apparaisse, créant un pont dans le fond de la vallée, le tout dans une lumière incroyablement dramatique d’après-orage. Magique.
Pour cette journée de la femme, mon vœu le plus cher est la réconciliation entre l’homme et la femme. Au niveau planétaire comme au niveau de chaque individu.
Reconnaître, accepter, laisser s’exprimer chacune des parties pour vivre en véritable symbiose.
J’ai beaucoup de respect et de gratitude pour toutes celles qui se sont battues ces derniers siècles pour faire reconnaître nos droits. Mais pour autant, je ne m’identifie pas du tout dans cette guerre des sexes ni dans ce féminisme à tout prix.
L’avenir appartient aux femmes ?
Il me semble capital que ce ne soit pas interprété d’une manière excluant. Nous ne gagnerons rien à nous battre contre les hommes pour obtenir quoi que ces soit. Nous devons travailler de concert avec eux. Sinon, nous reproduirons le même schéma sexiste subi par les femmes ces derniers siècles dans une société patriarcale. Et ce n’est pas du tout là qu’est le salut de notre espèce… ni celui de la planète.
Le yin sans le yang ?
Saviez-vous que pour atteindre l’extase, le Hatha yoga œuvre précisément à rapporter de l’harmonie entre nos pôles féminins et masculins ? Pour cela, nous utilisons différents outils comme les techniques de respiration comme nadi shoddana (la respiration alternée) ou des postures stimulant le système sympathique et le système parasympathique.
Notre équilibre physique, mental et émotionnel a fondamentalement besoin des deux. Selon les heures de la journée ou ce que nous vivons, c’est l’un ou l’autre qui prédomine. S’il y a un déséquilibre et que l’un des deux prend le dessus en permanence, cela peut engendrer des problèmes comme devenir workaholic (accro au travail) ou bloqué par la procrastination, par exemple. Et si cette situation perdure, cela peut engendrer des problèmes plus graves.
Une approche plus tantrique
Le tantra est malheureusement trop souvent réduit à une pratique sexuelle alors qu’il s’agit d’une école beaucoup plus vaste qui vise justement à l’acceptation de ce que l’on est, la reconnaissance de tous nos aspects positifs comme négatifs. Chaque trait de caractère a forcément son opposé tout comme chaque jour contient la nuit et la lumière … à des degrés différents selon les saisons et les lieux sur la planète. L’alternance et la co-existence des deux dans une parfaite harmonie.
Yoga duo: le parfait équilibre des forces
Du point de vue des chakras
Nous avons passé les derniers siècles dans le troisième chakra : Manipura (relié à notre pôle masculin), celui de ego, de la colère, du pouvoir, mais aussi celui de l’action et de l’énergie.
Aujourd’hui, nous nous dirigeons bel et bien vers une société du quatrième chakra (relié au pôle féminin) : Anahata ou la chakra du cœur. Nous allons donc vers un monde avec plus de caractéristiques féminines comme la collaboration, la compassion et le partage. Les enjeux climatiques nous poussent également dans ce sens.
Néanmoins, pour que cela se fasse harmonieusement, il faut l’énergie de Manipura et surtout avoir transcendé son ego pour s’ouvrir aux autres. Rappelons que les chakras fonctionnent comme un système et ne sont pas indissociables les uns des autres. Il faut donc avoir « réglé » les questions d’autonomie, d’identitié et d’ego pour « accéder » au chakra suivant. La phase transitoire et chaotique que nous traversons actuellement est précisément reliée à ce changement de paradigme.
L’avenir est donc à l’harmonie entre le masculin et le féminin dans un monde de collaboration et de partage. Certains fonctionnent déjà dans ce mode et d’autres vivent encore dans le monde binaire du siècle dernier…
A chacun de trouver un peu d’équilibre ou d’accepter qu’il n’y en ait pas.
C’est l’histoire d’un homme qui part au milieu de nul part pour trouver sa place dans le monde.
Le récit de la vie de Bruno Manser fait tellement sens aujourd’hui. A l’heure où chacun devrait s’interroger sur la cohérence entre son souhait de sauver la planète, sa consommation, la manière de gagner sa vie, l’exemple de Bruno Manser nous rappelle le besoin fondamental de liberté, d’authenticité et de sens.
C’est également l’histoire d’un peuple libre, soudain soumis à la soif capitaliste du pouvoir politique en place, au prix du massacre de notre Terre comme de ses habitants.
Il faut aller voir ce film pour se rappeler que le sort de notre planète ne se défend pas seulement en agitant quelques banderoles et en scandant des slogans. Il s’agit d’incarner nos convictions à travers nos actes quotidiens. Ne jamais renoncer. Manifester quelques heures au long de son existence ne suffit pas. Les actes au-delà des paroles. Ne pas penser non plus que les solutions viendront des politiques, mais bien se rappeler que NOUS sommes les solutions. Individuellement et collectivement. Défendre ses choix … quel que soit le prix à payer.
Sarawak: une jungle d’amertume
Ce film fait particulièrement sens pour moi, car j’ai visité cette jungle primaire dans les années nonante. A l’époque, je n’avais pas conscience d’être l’instrument d’un gouvernement qui souhaitait se racheter une bonne conscience. Voir ce film a redonné toute sa pertinence à la profonde amertume qui avait marqué ce voyage à l’époque.
J’ai dormi dans la jungle au Sarawak (état de Bornéo) chez une autre tribu : les Ibans (coupeurs de tête et tribu majoritaire du Sarawak). Ce ne sont pas ceux du film, mais eux aussi, étaient en voie de sédentarisation, au service du tourisme. A l’époque, j’ai eu un mémorable conflit avec ma mère, agent de voyage et invitée principale de ce voyage. Je revois la scène comme si c’était hier : Moi assise sur la berge de la rivière, me demandant ce que je faisais là. Elle en train de se baigner dans la rivière vêtue d’un simple sarong. Moi, lui disant tout ce que je pensais du tourisme de masse et des méfaits de notre civilisation. Elle, imperturbable, restait convaincue du bien fondé de sa présence ne voyant pas le mal d’amener des touristes dans cet endroit presque encore vierge.
Je trouvais cette rencontre si factice que cela m’ ecoeurait. La guide nous avait fait acheter des chips sur la route en nous précisant que c’était les préférés du chef de la tribu Iban. Et à partir de là, nous avions enchaîné les heures de route, de pirogue et de marche. Pour arriver dans la hutte commune de la tribu à boire de l’alcool de riz maison. Et nous sourire, à défaut de pouvoir nous parler.
Ce sont les chips, je crois qui m’ont fait remettre en question la valeur de ce que nous pouvions apporter à ces peuples. L’apport de notre civilisation dite moderne se résume à: coca-cola, chips et télévision ???? C’est vraiment nécessaire ? Où est l’échange ? Est-ce qu’on ne ferait pas mieux de repartir sur la pointe des pieds? J’avais le sentiment que le simple fait d’être là les condamnait à disparaître. Toutes leurs traditions séculaires et leur habitat contre … des chips bourrés de graisses trans et du coca-cola. Waouh.
J’avais envie de repartir, car je pensais sincèrement que le meilleur cadeau à leur faire était de disparaître de leur vie et de les laisser seuls avec leur forêt. Détruire la télévision du chef en partant. Préserver leur environnement. Les protéger de notre société et de ses absurdités. J’avais perçu cette fragilité infinie.
Je me souviens aussi avoir eu le cœur déchiré en constatant depuis le ciel, ces immenses tonsures au beau milieu de la jungle : la déforestation. Un immense jeu de massacre à grande échelle. Effrayant.
Grâce au film, je comprends encore mieux à quels étaient les enjeux pour que l’état entreprenne des démarches de séduction pour convaincre la planète entière de leur bonnes actions envers les tribus vivant dans la forêt en leur offrant la télévision ainsi que le soi-disant cadeau de la sédentarisation.
David contre Goliath
Après deux semaines passées à visiter le pays, je n’ai jamais eu le sentiment qu’il puisse y avoir une issue favorable tant la croissance économique semblait le seul objectif de nos interlocuteurs. Un pays en mal de croissance et de pouvoir, exploité voire pillé par les commerçants chinois et quelques politiciens pour satisfaire les absurdes caprices consuméristes de l’Europe et des Etats-Unis.
Dans la balance : les tribus indigènes, des arbres séculaires, la faune et la flore. Mais rien ne semblait pouvoir freiner cette soif d’argent et de pouvoir.
Brun Manser, amoureux de la Nature a dédié sa vie à ce combat. Avec des résultats peut-être mitigés. Mais peut importe… quel exemple de courage, de cohérence et de pugnacité. Son œuvre s’inscrit dans la durée et se poursuit aujourd’hui ( voir lien ci-dessous).
Et mes amis de la forêt ?
L’homme de la forêt se dit « Orang Utan ». Ce grand singe qui partage 97 % de notre capital génétique est si… humain. Lui aussi figure sur la liste des victimes.
L’avidité, la méchanceté et la soif de pouvoir seraient les trois pourcents qui nous séparent en terme de génétique? Sinon, quoi d’autre?
En tout cas, ils savent mieux vivre en groupe que nous et respectent mieux leur environnement.
Le point commun entre Bruno Manser et les Penan et qui nous fait crucialement défaut aujourd’hui ? L’authenticité, la cohérence, une certaine forme de naïveté.
Pourvu qu’il y ait un peu de Bruno Manser en chacun de nous et que cette partie puisse s’éveiller et se révéler un peu plus chaque jour. Redevenons un peu naïfs, utopistes et croyons en nos rêves.
Ne dit-on pas que c’est en se changeant soi-même que l’on peut changer le monde ?
Joyeux Noël à tous.
#oneness
PS : lors de ce voyage, je me souviens que j’écoutais cet album en boucle :
I don’t know – Noa
Et peut-être plus d’actualité sur le même album:: Ave Maria
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