C’est un article sur le lancement du Coca Cola Life vert (au stévia, pour ceux qui n’auraient pas suivi) en France qui m’a inspiré ce billet… D’humeur 🙂
Le titre m’a rappelé ma première étude sur ce qui s’appelait, alors, le marketing vert; c’était les débuts du Body Shop, il y a donc un quart de siècle environ.
A bas le vert !
A cette époque, tout le monde y allait de son argument plus ou moins écologique, même Mc Donald y allait de son étude verte et clamait être beaucoup plus écologique qu’un restaurant traditionnel.
C’ est de là que date mon aversion pour le Tout Vert… En consommation, s’ entend.
Soyons clair, le vert c est beau dans la nature, un point c est tout ! Dans le végétal, il est roi ; magistral dans le règne animal, du pic vert au perroquet d’Amazonie en passant par le caméléon… Mais dès qu il s agit de consommation, le vert éveille ma méfiance. Il y a bien une exception, qui fera l’objet d’un autre billet sur le site : il s’agit du thé vert qui est ma boisson quotidienne.
Et si les années ont passé depuis cette première déferlante verte, l’attrait pour l’écologie et les produits bio ont relancé la tendance, de plus belle. Labels et marques vertes foisonnent de partout sur la planète.
J’ai eu l’ occasion de le vérifier tout au long de mon parcours professionnel dans des secteurs variés allant des médias aux bonbons en passant par la finance et les cosmétiques. J’ai également travaillé pour des marques vertes vertes vertes, comme L’Arbre Vert… Difficile d’éviter la couleur, dans le nom, le logo et le logo du label (ecolabel). Un domaine où tout le monde aimerait être associé à cette couleur, telle la quête du Graal, le summum de la tendance, en somme. Sauf qu’ à force de verdiser la planète des marques, on y voit plus rien. Et pourtant là aussi, croyez-moi, il y a vert et vert et tous ne se valent pas.
Le décryptage est complexe, exige un niveau bac + 3 au minimum. Toute tentative de vulgarisation est souvent désastreuse car elle engendre des erreurs et de malheureux raccourcis. Bref, le vert, c’est la jungle !
Vive le rose !
Alors quand j’ai repris la boutique Quintessence dont le logo était… Devinez ? Noir et vert… J’ai simplement mis en pratique le fruit des mes expériences. La cosmétique et le vert ça ne se marie pas bien ensemble !
Le teint vert, c’est quand on est malade !
Mais surtout, parce qu’après tout, ce n’est pas aux produits bio de devoir se démarquer ad eternum des produits standards en brandissant un étendard vert et de lister les produits nocifs qu’ils sont préservés. Dans quelques années, j’espère que ce seront les produits cosmétiques dits standards qui auront des symboles de danger sur leur packagings ou seront labelisés en rouge. Libérons donc la cosmétique bio du vert !
La vocation de la boutique étant de vous permettre d’être mieux… Dans votre peau, le nom s’est imposé assez naturellement et les couleurs aussi, ou presque.
Avec un amour de peau, j’espère donc que tout le monde verra plutôt un peu plus la vie… En rose !