La journée a commencé par une bonne nouvelle : de plus en plus de femmes sont adeptes de la tendance No-make-up. Zéro maquillage. Selon un article de Terrafemina*: -47% pour les rouges à lèvres, -33% pour le maquillage des yeux.
Ce printemps à la maison a bien accéléré ce qui semble être un mouvement de fond. J’espère vivement que la démarche sera hautement contagieuse et le nombre de cas en net augmentation sur le long terme. Mais surtout qu’elle permettra aux femmes d’oser un vrai retour à Soi. Puis qu’elles contaminent les hommes dans cette quête. Pour que ces deux forces puissent se retrouver pleinement.
Se farder, quel fardeau!
Le maquillage est une industrie polluante. Très. Les paillettes rejetées au mieux dans une poubelle, au pire dans le lac, avec tous les produits dérivés : du démaquillant au vernis à ongles… rien n’est écologique. Mais le pire. Le pire du pire, comme dirait mon neveu, c’est l’EMBALLAGE. Voilà le domaine champion du monde pour produire cent fois plus d’emballage que de matière « utile ». Sans parler des tests sur les animaux. Ni des faux ongles.
Le naturel révèle la beauté
Cette annonce matinale ouvre de multiples effets positifs sur l’environnement, mais évidemment aussi sur la psychologie et l’image de Soi. Pas besoin de maquillage pour avoir un amour de peau. Ce dernier aurait plutôt tendance à créer des déséquilibres et étouffer la peau.
Sans fard, sans masque ni pantalon chanterait gaiement Rika Zaraï. Vite, un petit saut dans le passé pour ceux qui aurait échappé à cette chanson devenue mythique. Un hymne qui sent bon la liberté et la légèreté des seventies.
Si cette année 2020 est bouleversante dans bien des domaines, nous sentons le besoin d’authenticité devenir une vraie valeur fondamentale. Enfin.
L’authenticité serait-elle au centre du monde meilleur dont nous rêvons ? Avec sa sœur, la liberté ?
La liberté de respirer
Sans fond de teint, la peau peut enfin respirer (enfin quand elle ne doit pas porter un masque).
Une peau qui respire devient plus saine et s’équilibre d’elle-même. Sauf quand il y a un déséquilibre ailleurs dans le corps ou au niveau émotionnel.
Nous avons tous vu des séquences de maquillage avant/après absolument époustouflantes. Des influenceuses totalement méconnaissables sans fards. On imagine bien les dérives et les méfaits que cela peut engendrer sur le psychisme d’ adolescentes. S’aimer sans huit couches de fond de teint ou des filtres absurdes qui font des yeux de manga peut devenir un challenge aussi difficile que de manger correctement. Réapprendre à s’aimer tel que nous sommes paraît une voie pleine de sens.
Qui juge révèle ses faiblesses
Se montrer à l’autre tel que nous sommes est une force capitale. Si quelqu’un vous juge par ce que votre peau est trop rouge ou trop blanche ou pas assez ceci ou trop cela, c’est uniquement elle qui s’enferme dans son schéma de jugement. C’est elle qui vous révèle ses limites. Ce n’est jamais vous que cela définit.
Si mentalement, c’est assez facile à comprendre, l’intégrer est un processus beaucoup plus lent. Des regards méprisants face à la maladie ou la vieillesse m’ont souvent révolté. Aujourd’hui, ces expériences m’ont permis d’accompagner des personnes. Elles ont pu se libérer et gagner confiance en elle, tout en aidant leur peau à guérir. C’est magnifique d’assister aux changements de quelqu’un qui ose devenir un peu plus Soi au fil des mois. Qu’elles soient ici remerciées de leur confiance et de leur présence.
Au cœur du Soi
La pression de la société veut nous faire croire qu’il faut être parfait, mais être Soi est un bien meilleur chemin pour évoluer et s’éveiller au monde. Le seul, pour vivre l’état d’union qui nous relie à l’univers.
Ne pas aller cherche l’amour de soi dans les autres. Mais bien le cultiver à l’intérieur.
Laisser tomber le masque, c’est avoir le courage d’être Soi en tout temps et avec tout le monde. C’est accepter que tout le monde ne puisse nous accueillir tel que nous sommes. C’est compter sur Soi : son corps, son système immunitaire, son mental, ses qualités intrinsèques que l’on améliore au quotidien. Savoir que, tel que nous sommes, nous avons une place dans ce monde. Sans fard.
J’ai souvent entendu que cela demandait du courage, mais à vrai dire cela demande surtout du travail, de la discipline, mais aussi de la curiosité et l’envie d’explorer ce que nous sommes. Je vous accompagne volontiers dans cette démarche.
Et si c’était là tout le sens de la Mascarade que nous traversons ?
Nous obliger à porter le masque au sens propre pour mieux le laisser tomber au figuré … cela donnerait enfin un peu de sens à ces mesures absconses.
En clôture, je vous offre un peu de George Benson: Masquerade. Un peu plus joyeux qu’Orwell, l’autre George très en vogue du moment.
Belle rentrée à tous!
- Voici le lien sur l’article d’origine de Terrafemina
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